Les dames de la cour

Elle est la fille de Lucius Pompeius et Plotia, qui ont de nombreuses relations politiques. Elle est peut-être née et a grandi à Escacena del Campo, en Bétique, sous le règne de l’empereur Néron. D’autres sources donnent ses origines plutôt du côté de Nîmes, en Gaule narbonnaise.

Vers 75/76, dans tous les cas avant 86, elle épouse Marcus Ulpius Traianus dit Trajan, qui devient César en 97 puis empereur romain en l’an 98.

Elle est renommée pour ses qualités d’austère matrone romaine. Plotine est décrite par les auteurs antiques comme une femme cultivée, intelligente et modeste, de grande vertu et pieuse.

Elle est aussi réputée pour son intérêt pour la philosophie, et l’école épicurienne d’Athènes sera sous sa protection.

Elle accepte le titre d’Augusta en 105, que Trajan lui offre en 100. Elle n’apparaît pas sur les monnaies romaines jusqu’en 112.

Selon l’historien Gérard Minaud, auteur d’un ouvrage biographique sur douze impératrices romaines, c’est sous l’influence de son épouse que Trajan modifie la fiscalité pour la rendre plus équitable, prend des mesures pour une meilleure éducation, aider les pauvres et établir la tolérance dans la société romaine[9].

Ce mariage ne donne naissance à aucun héritier. Pour autant, Trajan n’a jamais semblé vouloir divorcer, Plotine étant riche et instruite. Cette infécondité de Plotine n’est pas vraiment un handicap pour la succession puisque selon l’idée que le meilleur doit accéder au trône (succession par adoption), un fils biologique pourrait se révéler être un obstacle.

Elle fait beaucoup pour accélérer la carrière du jeune Hadrien, et à la mort de Trajan en 117 il se peut que son avis soit déterminant pour l’avènement d’Hadrien à l’Empire. Elle est à l’origine du mariage en 100 de Sabine, petite-nièce de Trajan, avec Hadrien, faisant de lui le plus proche parent mâle de Trajan et donc le candidat idéal à la succession. Depuis qu’il a dix ans, Hadrien a été placé sous la tutelle de Trajan et de Publius Acilius Attianus. Mais il faut attendre la mort de Trajan pour que celui-ci, directement ou par l’intermédiaire de Plotine et d’Attianus, ne l’adopte. Bien qu’il reste des doutes sur la réalité de cette adoption, Trajan a désigné, à l’attention générale mais de manière informelle, son petit-neveu comme successeur.

Trajan décède à Selinus en août 117, sur le chemin de retour pour Rome, des suites d’une grave maladie. Il est dit qu’il a finalement adopté Hadrien sur son lit de mort. Les circonstances opaques de cette adoption ont entraîné de nombreuses spéculations et controverses. Dion Cassius prétend qu’Hadrien n’a jamais été adopté, mais qu’il s’agit d’une manœuvre de l’impératrice et du préfet du prétoire Publius Acilius Attianus. Les historiens modernes sont divisés sur la réalité de cette adoption.

Après le décès de Trajan, Matidia, sa nièce, et Plotine ramènent les cendres de l’empereur à Rome.

Elle meurt de causes naturelles, mais l’année de son décès varie selon les sources, en 121, 122, 123 ou 129. Elle est divinisée par l’empereur Hadrien qui construit un temple, ou une basilique, en son honneur à Nîmes.

Née vers 80 après J.-C. et morte en 138 après J.-C., elle est issue de la famille Licinni Crasii, originaire de Corduba (Ucubi, aujourd’hui Espejo dans la province espagnole de Cordoue), très riche (en raison de sa production de pétrole) et influente dans la politique romaine.

Elle était la fille du consul Libo Rupilius Frugi (Licinii Crasi) et probablement de Vitellia Galeria Fundania, fille de l’empereur Vitellius.

Elle accroît sa fortune et son influence par son mariage avec Marcus Annius Verus, du même lieu d’origine qu’elle, qui occupe de son vivant des fonctions importantes dans le « cursus honurum » (deux fois consul de Rome et une fois consul suffect Romain, préfet de Rome, Flamen et Frère Arvale).

Elle fait partie de la famille impériale puisqu’elle est la demi-sœur de Vibia Sabina et la cousine par alliance de l’empereur Hadrien. Elle est un exemple clair de la succession féminine de la famille Ulpio-Aelian, puisque sa fille Faustina a épousé le futur empereur Antonin le Pieux et que son fils, qui porte le même nom que son mari, est le père du futur empereur Marc Aurèle et le grand-père de l’empereur Commode.

Sa famille devait être très proche des empereurs Hadrien et Vibia Sabina. La preuve en est que son mari, à sa mort, a été enterré dans le mausolée d’Hadrien.

Annia Galeria Faustina, connue sous le nom de Faustine l’Ancienne, est la nièce de l’impératrice Sabine. Sa mère, Rupilia, étant la demi-sœur de Sabine, Faustine est née et a grandi à Rome.

Sa famille était très influente et riche grâce à la production et à la vente d’huile d’olive en Hispanie, l’Espagne actuelle. Les liens familiaux avec l’impératrice, tout comme l’influence et la richesse familiale, la rapprochent de l’empereur Hadrien et de sa cour.

Elle épousera Antonin le Pieux entre 110 et 115 et deviendra, en 138, impératrice. Elle semble avoir été respectée et appréciée, et les écrits historiques ont retenu que son mariage avec Antonin a été heureux. Ils auront 4 enfants, dont Faustine la Jeune, et adopteront Marc-Aurèle. À sa mort, Antonin fera construire un temple en son honneur et créera plusieurs œuvres de charité en son nom, notamment pour les orphelins et l’éducation des jeunes filles romaines.

Retour en haut